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  • Bill Viola au Grand Palais

    Il y  a une dizaine de jours j’ai eu la chance d’assister à l’inauguration de l’expo consacrée à Bill Viola.

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    Grande première pour moi, car j’avoue être assez peu férue question artiste vidéaste.

    Car Bill Viola est un vidéaste très connu, plus que vidéaste j’ai envie de parler d’artiste, tant son travail est passionnant et foisonnant, et qu’il parle à tous.

    D’emblée, on entre dans l’expo comme on plonge dans l’inconnu…et dans l’eau ! Omniprésence de l’eau, de la nature, comme matrice de l’art, c’en est fascinant !

    Bill Viola, c’est quarante ans de carrière offertes à nos yeux : on a l’occasion d’une déambulation unique,  une introspection presque angoissante.

    Je ne suis pas très habituée au média vidéo, question art, et j’y ai trouvé matière à réfléchir. Bill Viola nourri mon amour du détail (c’est ce que je disais sur Twitter, en me promenant le soir de l’expo). L’œil humain se fixe sur un des écrans et cherche ce qu’il faut comprendre, où le comprendre, pendant que quelque chose de plus profond se passe, de l’ordre de l’émotion primaire, d l’instinct. J’ai été simplement submergées d’émotions, d’un tableau à l’autre : chaque mise en scène a été l’occasion d’une mise à l’épreuve de mon sens artistique, de mes émotions et de ma faculté  me laisser guider par eux.

    Les dalles sombres, comme de l’ardoise, sur lesquels la même scène se répétait, dans une nudité froide et hypnotique,  reflétaient ma propre nudité.

    On notera chez Bill Viola un attrait pour la dualité, à travers l’eau, le feu, la mort, la vie, la jeunesse, la vieillesse etc... Cette confrontation permanente est au cœur de son art (et de la vie finalement...)

    C’est une exposition qui se vit, plus qu’elle ne se décrit. C’est une expérience à faire, indubitablement.

     

    Expo à voir au Grand Palais

    05 Mars 2014 - 21 Juillet 2014

    Tous les jours de 10h à 22h (fermeture à 20h le dimanche et lundi)
    Fermeture hebdomadaire le mardi

    Tarifs plein : 13 €
    Tarif réduit : 9 €

     

    Le site de l’artiste : Bill Viola

     

     

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  • Cartier

    La saison automne hiver des expos se termine au Grand Palais, et il y a eu des moments merveilleux, magiques même !  Une de mes expositions favorites vient de s’achever, elle emporte avec elle quelques moments scintillants, quelques rêves et soupirs…

    Je ne chante pas comme Marilyn que les diamants sont les meilleurs amis d’une femme, mais comment ne pas tomber sous le charme des merveilles offertes à nos yeux lors de l’expo Cartier.

    Exquis et délicat, voilà les termes qui me viennent à l’esprit quand j’y repense. Et précieux, évidemment.

    Entre les tiares, les broches fleuries, les nécessaires de toilettes, ou les indispensable peignes à moustaches, tout droit venus d’un autre temps, un temps de conte de fées, de voyages en Inde et de rêveries de petite princesse, j’ai pu me plonger dans l’histoire d’un artisan, l’histoire d’un créateur. Cartier, c’est d’abord un artiste, un faiseur, et un bon :)

    Au-delà des superbes bijoux, j’ai adoré voir les dessins, les esquisses de ces idées qui allaient devenir de magnifiques objets précieux, porté par les plus privilégiés de ce monde. C’est cette démarche de création qui m’a le plus marquée j’avoue (même si je n’aurais pas dédaigné essayer un diadème ou une petite broche pivoine...)

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    Heureusement, il reste de cette superbe exposition un catalogue, que j'ai le plaisir de feuilleter, et que je ne peux que vous encourager à ouvrir, pour baigner vos yeux d'une beauté parfaite.

    Sinon, plus ça va, et plus je me dis qu'une petite Trinity m'irait à ravir :) seul hic: il faudrait que je me (re) marie...

     

    cartier,grand palais

     

    Toutes les images : archives Cartier.

     

     

  • Seule avec Hopper

    L’expo Edward Hopper s’est terminée la semaine passée au Grand Palais. J’ai eu l’occasion d’y aller trois fois. Une première fois en compagnie, histoire de faire découvrir l’œuvre. Ensuite j’y suis retournée seule, pour prendre le temps de revoir à nouveau ces toiles que j’ai tant aimé de loin, en reproduction uniquement. Et c’était une vraie joie, un moment vraiment génial que celui où l’en rencontre pour la première fois une œuvre en vraie.

    Pourtant, il me manquait quelque chose à chaque fois (à part repartir avec un tableau sous le bras…) Cette chose qu’il me manquait, je n’ai pu l’identifier que la troisième fois où je suis allé voir l’expo, la dernière semaine. Cette chose, c’est la solitude, le silence.

    Au milieu de l’immense foule de ma troisième visite, je me suis tenu à peu près une heure, avant de repartir, parce que je ne me sentais plus aussi bien que les deux premières fois. J’ai jeté un dernier coup d’œil derrière moi, comme pour dire au revoir au peintre, mais je ne pouvais plus rester. Je me suis retrouvée dans un paradoxe impossible à gérer émotionnellement. Celui de regarder la solitude, le vide, tels que recréés par Hopper dans ses tableaux, cela au milieu de la foule et du bruissement des milliers de commentaires sous cape des autres visiteurs.

    Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est juste que ce que j’ai toujours aimé et compris dans ces toiles, c’est l’immense détresse et la solitude des cœurs humains, et il m’a semblé presque injuste et irrationnel de n’avoir pas un moment compris que le partage entre l’artiste, l’œuvre et son public, pouvait se faire aussi à distance, par l’esprit et la compréhension.

    Je me suis sentie si seule au milieu de cette foule, aussi seule que sur certains tableaux de Hopper, et pourtant de trop aussi. J’avais après tout pris ce que j’étais venu chercher les deux premières fois : la certitude que où que l’on soit, quelle que soit le monde qui nous entoure, nous sommes essentiellement seuls.

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